Dans une situation sécuritaire marquée notamment par des tensions tribalo-ethniques au sein de différentes communautés dans la province du Nord-Kivu, l’occupation des villages et cités cause déjà de nombreuses failles dans la gestion des retombées tribales.
C’est dans l’après-midi de ce dimanche 19 février 2023, qu’un élément des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) du nom de Maniriho Gafuro du régiment d’infanterie basé dans la cité de Sake, affecté à l’unité de l’agronomie des FARDC, a abattu un autre militaire pour « fausses accusations d’appartenir au pays voisin, le Rwanda, qui agresse la RDC depuis plusieurs années sous couvert des rebelles du M23 ».
Dans des témoignages recueillis auprès des autres militaires basés dans cette cité de Sake à 22 kilomètres de la ville de Goma, ces derniers affirment que « depuis la matinée du dimanche 19 février, l’élément qui a perdu la vie provoquait son compagnon de lutte en le traitant de rwandais car étant un congolais Hutu parlant le Kinyarwanda ».
Conscient de la gravité de l’acte posé, le militaire qui a abattu son camarade s’est rendu à sa hiérarchie à Sake et a dénoncé les accusations lui portées par l’illustre disparue.
La rédaction Kaba Lisolo a joint au téléphone la femme du militaire auteur du meurtre de son compagnon. Cette dernière, inquiète du dégât, a révélé que son mari avait l’aire « contrarié et dépaysé par les affirmations gratuites rangées de haine » à l’égard de son mari.
Notons que plusieurs cas de ce genre sont répertoriés au sien des FARDC, certains accusanr d’autres d’être des rwandais et de soutenir indirectement les rebelles car étant de la même connotation ethnique.
Innocent MAISHA MAHAMBA, Goma
