Le football européen manquait à ses amoureux. Un peu plus à ceux qui le regardent avec l’attente d’une contrepartie. Au Congo, si certains supporters des clubs du vieux continent sont tous les week-ends devant leurs écrans pour le plaisir des yeux, d’autres, en ont carrément fait un moyen de remplir les poches.
Il s’agit des paris sportifs, qui réunissent généralement tous les sports, dont le football reste au centre des attentions. Si partout au Congo le fameux Parifoot a gagné des âmes, à Kisangani dans la province de la Tshopo, il est devenu une vraie profession pour plus d’un, une religion pour les accros. Depuis ce week-end du 5 août, les parieurs sont de retour aux affaires.
Près de deux mois de galère
Si le taux de chômage ne cesse de prendre de l’ascenseur en République démocratique du Congo, les alternatives pour de nombreux jeunes (pourtant diplômés des universités) ne manqueront quasiment jamais. Au-delà de se livrer aux petits commerces pour les uns, d’autres ne se contentent que de miser des petites sommes d’argent sur leurs équipes préférées (ou pas), en vue de se taper un somme plus grande.
Cependant cette pratique aussi période, que ses résultats sont tout autant incertains. En effet, après la saison sportive 2021-2022, comme d’habitudes, le football mondiale était en congé. Avant le week-end dernier, les abonnés de différentes entreprises de paris sportifs ont dû galérer, du moins, ceux qui n’orientent leurs paris que sur le foot.
Aussi, faut-il le dire, la longue trêve du football ne pénalisait pas que les parieurs : alors que dans cette catégorie, certains se limitent à miser via leurs téléphones en passant par des paris en ligne, ce n’est pas le cas pour la majorité. Cette dernière procède aux guichets, et là-bas, les personnels de ces entreprises étaient, eux aussi, en panne de revenus. Le retour du foot est donc un soulagement pour tous.
« Interdits aux mineurs », les paris sportifs se sont installés dans la durée. Ils ont pris de l’ampleur au fil des années, jusqu’à mettre les hommes et femmes de toutes dégénérations sous leur emprise. Depuis le week-end dernier, il suffit de faire un tour dans différentes rues de Kisangani, pour apercevoir des guichets pleins, d’un côté, et de l’autre, des parieurs concentrés devant leurs programmes des matchs dans le but de sortir les meilleurs coupons possibles.