Avec l’insécurité grandissante dans la ville de Kisangani, des patrouilles mixte entre les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se font de plus en plus remarquer. Organisées dans le but de sécuriser la population, ces patrouilles tournent par moment au désavantage de cette dernière.
Vraisemblablement, cette circulation sécuritaire nocturne ne profite pas totalement à la population et ses biens, surtout les motards circulant à partir de 22h, dont nombreux se plaignent entre autres de tracasserie causée par ces forces de l’ordre, eux qui sont censés protéger la population.
Certains motards affirment avoir été frappés, mis à terre… d’autres font savoir qu’ils se font littéralement dépouiller par des agents de l’ordre, qui leur vident les poches. Les plus malheureux (malchanceux) voient leurs engins (motos) être emportés par des policiers, embarqués dans les jeep de la PNC, dont, très souvent, la récupération est conditionnée au paiement d’une somme de 100.000 FC. Bref, dans ce patrouilles, une bonne partie de la population vit un calvaire, particulièrement les motards.
Le week-end dernier, quelques fidèles de l’église catholique qui étaient dans les messes de la veillée pascale dans différentes paroisses de la ville, ont fait face à une grande difficulté de transport à la fin de leurs célébrations, dont la plupart est finie après 22h. Ceci, étant donné que des nombreux motards de la ville se précipitent à clôturer leurs courses avant le début des patrouilles, craignant payer le prix des tracasseries des agents de l’ordre à ces heures du soir.
Outre que les motards, certains citoyens ayant la malchance de croiser une patrouille, déplorent également ces actes de brutalité, d’extorsion et chantage de la part des agents de l’ordre, disent les uns, « en présence des armes qui nous sont braqués dessus, nous ne pouvons rien faire, si pas céder à la menace et à cette pratique de vandalisme ». Cette population déplore notamment la brutalité exercée sur eux par les forces de l’ordre pour ravir leurs biens. « Le constant est malheureux, disent les autres, de voir que tous ces actes interviennent sous l’œil impuissant des autorités ».
Se demandant si, par hasard, ces policiers et militaires déployés dans les rues de la ville de Kisangani ne seraient pas de mèche avec leurs autorités, quelques Boyomais tiennent à lancer un cri d’alarme aux autorités, les appelant à agir pour mettre fin à cette situation.