Après une dure journée vécue par les boyomais dans le transport et la pénurie du carburant ce jeudi 21 avril suite à la fermeture des stations service en raison du deuil observé par les pétroliers de la ville de Kisangani, consécutivement à un drame qui les a frappé en date du 15 Avril dernier sur la Route Nationale n°4, le gouverneur a.i de la Tshopo a annoncé l’ouverture de trois stations, seulement, la journée de ce vendredi 22 avril, pour approvisionner la population.
Maurice Abibu Sakapela Bin Mungamba, qui a réuni d’urgence ce jeudi les importateurs de l’Est, a décidé de pallier la situation inquiétante de la population en autorisant la vente à un prix d’acceptabilité, pour permettre aux taximens (motards) et propriétaires des engins roulant, à circuler sans problème sur les artères du chef lieu de la Tshopo.
Le numéro un de la Province a confirmé être informé de la tenue du deuil par ces importateurs qui ont décidé de ne pas ouvrir leurs stations pendant deux jours, soit du jeudi 21 au vendredi 22 Avril 2022.
J’ai été saisi de leur correspondance qui fait état de la tenue de deuil par les importateurs de l’Est qui ont perdu l’un de leurs chauffeurs, tué, et des véhicules vandalisées. Ils nous ont écrit officiellement qu’ils vont fermer leurs stations pendant le deuil. J’ai dû convoquer une réunion avec le président et leur ensemble. Nous avons trouvé une solution pour éviter les spéculations dans la ville, ainsi trois stations dont Taccem vers la résidence de Tokole, Glody en face de l’ANR et la station de la 3e avenue Kabondo seront ouvertes ce vendredi pour servir le carburant à la population.
a indiqué le gouverneur a.i à la presse.
Présent à cette rencontre, le président des détenteurs des stations à Kisangani, Monsieur Type Thambwe, a laissé entendre qu’ils sont soudés à leurs collègues dans ce moment malheureux et ajoute par ailleurs que les bourreaux exigent une rançon pour libérer les autres victimes prises en otage lors de cet incident du 15 avril sur la RN4.
Il y a eu mort d’homme et deux autres chauffeurs amenés dans la brousse et nous ne savons pas où ils sont à l’instant. A en croire nos collègues opérateurs économiques responsables des sociétés commerciales touchées, il y a des appels comme quoi les ravisseurs réclament une somme de 300.000$ pour le relâchement des chauffeurs. Nous étant bantous, africains et Congolais, on dit quand il y a un problème qui amène une vie nous devons organiser un deuil. C’est ainsi que nous sommes soudés pour l’observer.
a dit Type Thambwe.
Pendant ces deux jours de deuil, les stations de carburant restent fermées. Au premier jour, jeudi, cette situation a créé un ralenti dans la circulation suite à la hausse immédiate du prix d’un litre d’essence revu à 5.000 FC, qui a poussé les motards à doubler le prix du transport qui se négociait entre 1.000 et 2.000 FC, selon les trajets.