25 avril 2024
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani : avenue Musibasiba, là où on ne dort jamais !

La ville de Kisangani est l’une des villes les plus chaudes de République démocratique du Congo. Le « bruit » est toujours au rendez-vous dans certains coins de la ville, notamment sur l’avenue Musibasiba, qui est quotidiennement en effervescence totale.

Située en allée large de l’immeuble Zambeke jusqu’à la sortie de la grand-route menant vers la prison centrale de Kisangani, l’avenue Musibasiba reste un des endroits les plus fréquentés par les boyomaises et boyomais. Dans cette rue surnommée « Couloir de la mort », on trouve le bouillant Boyoma-Boyoma, plusieurs terrasses, des boîtes de nuit, des boutiques d’habillement, des hôtels, bref, tout ce qu’il faut pour que 24 heures sur 24, l’ambiance soit au comble. L’on peut affirmer que Musibasiba est une avenue stratégie, où le bruit ne finit jamais depuis la nuit de temps.

Est-ce une pollution sonore ?

Tout coule, tout passe, sur l’avenue Musibasiba par contre, les activités qui s’y déroulent n’ont jamais eu tendance d’appartenir à l’histoire, c’est un cycle infernal, des activités qui attirent la population de Kisangani. Les gens n’y dorment pas, la musique se joue 24 heures sur 24, les rendez-vous de football y sont publiquement transmis sur un écran géant.

Pour la petite histoire, il y a belle lurette que l’ambiance a commencé à régner à Musibasiba, depuis l’occupation des personnes qui habitaient à Zambeke, où se trouvait au rez-de-chaussée, une boîte de nuit. Ce couloir était d’ores et déjà un coin réputé à en croire les usagers de Musibasiba, comme une avenue où l’on peut facilement trouver repérer des prostituées.

Pourquoi le surnom de « Couloir de la mort » ?

Le chien est appelé par son nom dit-on, de même Musibasiba est baptisé couloir de la mort, en raison de ses multiples services rendus à la population de Kisangani, qui a l’habitude de fréquenter cette avenue.
Pour certains, « couloir de la mort » est pris positivement, parce que beaucoup d’éventualités d’AVC sont évitées à Musibasiba, ce lieu permet aux gens de se déstresser, de se détendant et se fraterniser.

Pour d’autres par contre, ce « couloir de la mort » signifie que sur l’avenue Musibasiba, c’est le gaspillage d’argent sans frein pour prendre l’alcool. On s’expose ainsi à une mort financière sans appel.

Avenue Musibasiba… au coin de la rue, Kisangani braque sa caméra sur sa situation, vigilance et nuances, les ambiances sonores ont pris une importance sans cesse croissante dans cette partie de Boyoma, des bandes, la musique reste l’élément central et incontournable pour empêcher le sommeil.

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