En séjour à Kisangani, la délégation de l’agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), poursuit sa série d’activités, dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la traite des personnes.
En prélude de cette journée qui sera célébrée ce samedi 30 juillet 2022, l’APLTP était face à la presse boyomaise, ce jeudi 28 juillet 2022.
Plusieurs sujets liés à la traite des personnes ont été abordés lors de ce point de presse, notamment les mécanismes par lesquels les bourreaux des victimes opèrent, mais aussi, les voies et moyens à utiliser pour prévenir ou combattre ce phénomène.
Répondant à la question de la presse, particulièrement à celle de Kaba Lisolo, de savoir comment marier la traite des personnes à la nouvelle technologie de l’information et de la commémoration, la coordonnatrice de l’APLTP a laissé entendre que la technologie peut être un couteau à double tranchant


Les auteurs de la traite humaine font leurs publicités par le téléphone. C’est à travers les réseaux sociaux qu’ils font leurs campagnes, en proposant des services, et les clients (les victimes) viennent pour être servis. (…) La technologie a un rôle très capital, et ce rôle est nuisible. Mais par la même technologie, si les acteurs judiciaires, surtout les enquêteurs, sont formés à utiliser cette même technologie pour débusquer les trafiquants, celle-ci devient aussi un moyen de prévention, un moyen d’enquêter, d’investiguer, sur les cas de traite.
a expliqué madame Cécile Rébecca Méta Kasanda, indiquant que la nouvelle technologie est dangereuse car elle permet aux trafiquants d’opérer très rapidement, mais de l’autre côté, elle permet aux acteurs judiciaires d’intervenir pour tenter de démasquer et éradiquer la traite des personnes.
L’un des plus grands échanges de ce point de presse était également la préoccupation sur l’absence d’une loi spécifique qui condamnerait les auteurs des actes de traite. A cette question, la coordonnatrice a calmé les esprits. Pour elle, il n’y a pas à s’inquiéter : la RDC n’est pas un pays sans loi, dit-elle, il y’a un code pénal qui épingle plusieurs formes de traite des personnes, mais sous d’autres incriminations. En attendant que la loi soit votée, on applique des dispositions existantes.
Selon les statistiques d’il y’a dix jours, à en croire l’APLTP, un total de 412 cas de traite des personnes ont été enregistrés en République démocratique du Congo.