Le porte-parole de l’armée dans les opérations Sokola 1 Grand-Nord, le capitaine Anthony Mwalushay, a partagé le jeudi 27 avril 2023, son expérience sur « la communication et les réseaux sociaux au service de l’ennemi ou de la paix », dans la cité communale d’Oïcha en territoire de Beni, au cours d’un échange qui a réuni quelques journalistes, des militaires des FARDC et acteurs de la société civile, ainsi que ceux de la MONUSCO.
Dans son intervention, le capitaine Anthony Mwalushay a montré le rôle complexe des réseaux sociaux en démontrant le rôle clé de tous ces acteurs de communication dans la sensibilisation de la population. Le paradoxe est que certains de ces acteurs accompagnent indirectement les actions des terroristes.
Nous avons vu que dans notre société, nous avons de gens qui n’arrivent pas à comprendre qu’au 21ème siècle, la technologie a évolué et joue un rôle très important, surtout dans le monde de terrorisme. Nous avons montré aux participants que nous accompagnons l’ennemi sans le savoir, en particulier les terroristes ADF/MTM qui n’ont pas seulement l’objectif de tuer, mais également de faire passer leur messages à travers les réseaux sociaux. Dans le marketing des opérations de l’ennemi, j’ai dit aux participants qu’au jour d’aujourd’hui, les ADF n’ont pas besoin d’avoir un porte-parole, car la population partage sur les réseaux sociaux tout ce que l’ennemi fait.
a-t-il dit
Une occasion pour cet officier militaire d’appeler tous les participants et la population à bannir et cesser de publier les informations sur les actions des terroristes ; lesquelles informations démoralisent non seulement les militaires engagés dans les combats contre l’ennemi, mais aussi la population amenée par ces informations à la méfiance vis-à-vis de son armée
En publiant ce genre d’information, nous démoralisons les troupes engagées sur terrain et nous contribuons au traumatisme de la population civile, d’ailleurs qui est victime de toutes ces atrocités sanguinaires. Du côté de l’armée, les participants n’ont pas apprécié l’attitude de voir les militaires se filmer en pleine opération, en filmant les soldats blessés. Tout part d’un changement positif en communication, en ne faisant pas la lourde tâche de communiquer pour l’ennemi. Chacun doit faire son travail de sensibiliser la population à ne pas tomber dans ces erreurs de publication sur les actions des rebelles.
a-t-il souhaité
A signaler que ces terroristes profitent parfois des relais directs ou indirects, conscients ou inconscients, de leurs actions partagées à temps et contre-temps dans les réseaux sociaux. D’où l’appel au bon choix d’informations quant à ce.